Représentés sous la forme de deux Chemins de croix, les chemins d’arondes sont l’expression allégorique de la vie martyrisée des frères Van Gogh au travers de leur correspondance entre juin 1853 et août 1890.La queue d’aronde en tant que liaison mécanique et modèle d’assemblage entre deux parties symbolise le lien indéfectible qui réunit les deux frères durant cette période.Considérant ces quelques six cent cinquante lettres qu’ils s’échangèrent comme un des héritages les plus précieux de la littérature picturale, la réalisation de ce travail pourrait sonner quelque peu comme un hommage. Il l’est certainement.Il m’apporta surtout l’occasion de me saisir d’un sujet essentiel ne s’adressant pas à notre raison mais à tout ce qu’il y a de plus intime en nous, c’est-à-dire à la complexité des sentiments humains.
Aux abois, ne peins pas – Station n°4, Chemin n°2 – Huile sur polypropylène – 2021